Vous devez bientôt remplir le questionnaire risque pro ameli ? Ce guide vous accompagne pas à pas pour faire les bons choix, sans jargon. En 5 étapes concrètes, vous identifiez vos risques, rassemblez les preuves utiles et sécurisez votre dossier. Objectif : gagner du temps, éviter les erreurs coûteuses et protéger durablement vos équipes.
💡 À retenir
- 75% des maladies professionnelles pourraient être évitées avec une bonne prévention.
- Le questionnaire est obligatoire pour toutes les entreprises.
- Les employeurs peuvent bénéficier d’aides financières pour améliorer la sécurité au travail.
Qu’est-ce que le questionnaire risque pro ameli ?
Le questionnaire risque pro ameli est un formulaire en ligne proposé par l’Assurance Maladie pour décrire précisément les activités, les postes, les expositions et les mesures de prévention de l’entreprise. Il s’appuie sur les données du compte AT/MP et du document unique pour donner une vision claire des risques et des actions engagées.
Ce questionnaire est obligatoire pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Il sert à fiabiliser les informations, déclencher des conseils personnalisés et, si besoin, orienter vers un accompagnement technique. Bien rempli, il devient un levier de prévention efficace. À la clé, moins d’accidents et de maladies, alors que 75% d’entre elles pourraient être évitées avec une bonne prévention.
Définition et objectifs
Concrètement, il s’agit d’un recueil structuré d’informations sur l’organisation, les procédés, les produits, les équipements, l’environnement de travail et les expositions. L’objectif est de rendre visibles les situations dangereuses et le niveau de maîtrise des risques, puis de vérifier la cohérence avec le DUERP et les actions planifiées.
Les finalités sont multiples : répondre aux obligations réglementaires, sécuriser les salariés, réduire la sinistralité, et permettre une tarification plus juste des cotisations AT/MP. Le questionnaire facilite aussi l’accès aux dispositifs d’accompagnement de l’Assurance Maladie et des CARSAT lorsque des améliorations sont nécessaires.
Pourquoi est-il important de le remplir ?
Remplir le questionnaire risque pro ameli, c’est d’abord protéger la santé des travailleurs. Formaliser les expositions, même ponctuelles, aide à identifier les écarts entre le travail prescrit et la réalité du terrain. Cette photographie sert de base pour agir vite sur les priorités.
C’est aussi une question de conformité et d’efficacité économique. Un dossier clair limite les litiges, facilite la reconnaissance des expositions, ouvre la porte aux aides financières pour sécuriser les postes, et peut éviter une hausse du taux AT/MP liée à une sinistralité mal maîtrisée. Enfin, c’est un excellent support de dialogue social avec le CSE et le service de santé au travail.
Bénéfices pour l’employeur et l’employé
Pour l’employeur, on gagne en visibilité, on priorise mieux et on sécurise les investissements. Pour les salariés, on améliore la qualité de vie au travail et la prévention des troubles musculo-squelettiques, des risques chimiques ou psychosociaux. Le questionnaire crée un langage commun pour décider, suivre et prouver les progrès accomplis.
Comment remplir le questionnaire en 5 étapes ?

Procédez avec méthode pour compléter le questionnaire risque pro ameli sans oubli. L’idée est d’alterner collecte d’informations, analyse et preuves, afin de justifier chaque réponse de façon simple et vérifiable.
Désignez un pilote, fixez un calendrier court et impliquez les personnes clés : managers de proximité, référent sécurité, CSE, service de santé au travail. Un atelier d’une heure par unité de travail suffit souvent à capter l’essentiel.
Étape 1 : Collecte des informations nécessaires
Commencez par rassembler les sources qui serviront d’appui. Plus vos données sont factuelles, plus vos réponses seront solides. Visez des éléments datés, facilement retrouvables et partagés.
- Document unique d’évaluation des risques et plan d’action
- Fiches de poste, procédures, consignes de sécurité et rapports d’audit
- Registre du personnel, effectifs par unité de travail, horaires
- Statistiques AT/MP des trois dernières années, analyses d’accidents
- Fiches de données de sécurité, inventaire chimique, mesures de bruit
Astuce : créez un dossier partagé avec les justificatifs clés. Numérotez les pièces pour pouvoir les citer dans le questionnaire, cela évite les allers-retours.
Étape 2 : Identification des risques
Listez les risques par unité de travail. Appuyez-vous sur l’observation du réel, pas seulement sur les procédures. Faites parler le terrain, les quarts de nuit, la manutention, les situations de maintenance et d’urgence.
- Chutes de plain-pied et de hauteur, manutentions, TMS
- Risques chimiques, poussières, fumées, agents cancérogènes
- Bruit, vibrations, ambiances thermiques
- Risques psychosociaux, charge mentale, isolement
- Circulation interne, engins, coactivité, sous-traitance
Pour chaque situation dangereuse, précisez qui est exposé, à quelle fréquence, et quelles protections existent déjà. Un exemple : opérateurs conditionnement, exposition quotidienne au bruit, 2 heures à 88 dB(A), casques SNR 30 en place, contrôles trimestriels.
Étape 3 : Analyse des risques
Hiérarchisez avec une méthode simple : gravité potentielle, fréquence d’exposition, niveau de maîtrise. Vous pouvez utiliser une matrice interne ou une grille G x F x M. L’objectif est d’obtenir une liste courte de priorités d’action.
Exemple : exposition aux solvants en cabine de peinture, gravité élevée, exposition quotidienne, maîtrise partielle malgré ventilation. Action immédiate à engager : substitution du produit et renforcement du captage à la source, indicateurs de suivi définis.
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Étape 4 : Remplissage du questionnaire
Allez sur votre espace employeur et complétez chaque champ avec des faits. Bannissez les formules vagues. Indiquez des quantités, des fréquences, des dates, des références de mesures. Si un justificatif existe, mentionnez-le et joignez-le si un champ pièce jointe est prévu.
Exemples de formulations efficaces : nombre de salariés exposés au bruit supérieur à 85 dB(A), contrôle métrologique du 15/03/2025, plan d’action validé en CSE le 28/04/2025, budget alloué de 18 000 €. Citez vos documents internes pour permettre une vérification rapide. Le questionnaire risque pro ameli attend des réponses concrètes, pas des slogans.
Étape 5 : Soumission et suivi
Relisez à deux, vérifiez les dates et la cohérence entre unités de travail. Soumettez, puis enregistrez l’accusé et le PDF récapitulatif. Préparez-vous à répondre rapidement à toute demande complémentaire si elle survient.
Planifiez une mise à jour annuelle ou à chaque changement significatif : nouveau produit, machine, organisation, travaux. Gardez un tableau de suivi avec actions, responsables, échéances et preuves. Cette traçabilité vous fera gagner du temps lors des audits et prochains exercices.
Erreurs à éviter lors du remplissage
La plupart des difficultés viennent d’informations incomplètes ou trop générales. Un dossier imprécis allonge les délais, peut déclencher des échanges supplémentaires et retarde la mise en place d’aides. À l’inverse, une réponse argumentée et sourcée est traitée plus vite.
Les erreurs ont aussi des effets collatéraux : sous-estimer l’exposition peut conduire à des mesures insuffisantes et à un accident grave. Surévaluer sans preuve peut décrédibiliser votre démarche. Certaines incohérences peuvent jouer sur le calcul du taux AT/MP ou l’éligibilité à une aide financière.
Erreurs courantes
- Décrire l’activité prescrite plutôt que le travail réel, ce qui masque des expositions spécifiques et fausse l’analyse.
- Oublier la coactivité et les intérimaires, alors qu’ils sont souvent les plus exposés en phase de pic.
- Ne pas chiffrer les expositions, par exemple indiquer bruit élevé sans préciser durée, niveau et protections utilisées.
- Joindre des documents non datés ou obsolètes, rendant impossible la vérification des progrès et des mesures.
- Copier-coller le DUERP sans l’actualiser, créant des incohérences entre unités de travail et actions réellement menées.
Avant envoi, faites le test des trois preuves : pour chaque point important, avez-vous une mesure, une trace de validation et une action planifiée ou réalisée ? Si oui, votre dossier est solide.
Ressources supplémentaires
Plusieurs appuis existent pour fiabiliser votre démarche. Le service de santé au travail peut vous aider à caractériser les expositions et à proposer des mesures adaptées. Le CSE contribue à la remontée d’informations et à la priorisation des actions. Les fabricants et préventeurs proposent des solutions techniques que vous pouvez comparer avec des essais terrain.
Du côté des organismes de prévention, des outils méthodologiques, fiches pratiques et modèles de plan d’action sont disponibles. Certaines structures proposent des diagnostics et des subventions ciblées pour accélérer vos investissements en sécurité. Pensez à mentionner ces projets dans le questionnaire risque pro ameli afin de documenter votre trajectoire de progrès.
Liens utiles et contacts
- Votre compte AT/MP entreprise pour retrouver vos données de sinistralité et vos échanges avec l’Assurance Maladie
- Votre CARSAT ou caisse régionale, service prévention, pour un conseil technique et les dispositifs d’aides
- Votre service de santé au travail et ses IPRP pour l’évaluation des expositions et l’accompagnement de terrain
- Le CSE pour le recueil du travail réel, la validation du plan d’action et le suivi
- Des outils d’auto-diagnostic et des guides de prévention pour structurer votre analyse et vos preuves