Tout savoir sur le globe vésical : symptômes et traitements

Par Jessica Arnaud

Publié le 18/11/2025

Tout savoir sur le globe vésical : symptômes et traitements

Douleurs vives au bas-ventre, envie pressante mais impossible d’uriner, ventre dur et tendu. Le globe vésical n’attend pas. Cette urgence urologique peut toucher toute personne et nécessite une prise en charge rapide pour éviter des complications. Ce guide clair et bienveillant vous aide à reconnaître les signes, comprendre les causes et connaître les traitements efficaces, avec des conseils concrets pour agir sereinement.

💡 À retenir

  • Environ 10% des patients souffrant de rétention urinaire présentent un globe vésical
  • Le traitement rapide est crucial pour éviter des complications graves
  • Des études montrent que l’éducation des patients améliore la gestion des symptômes

Qu’est-ce que le globe vésical ?

Le globe vésical correspond à une vessie très distendue, pleine d’urines, que la personne n’arrive plus à vider. Il s’agit d’une forme de rétention urinaire aiguë qui se manifeste par une douleur ou une forte gêne au bas-ventre et une impossibilité d’uriner. La paroi vésicale se tend, ce qui peut endommager le muscle détrusor et perturber durablement la miction.

On l’observe chez des adultes de tous âges, avec une fréquence accrue chez l’homme présentant une hypertrophie bénigne de la prostate. Parmi les personnes en rétention urinaire, environ 10% développent un globe vésical. Une intervention précoce réduit le risque d’infection, d’insuffisance rénale et de troubles urinaires persistants. Cet article apporte des repères utiles, sans remplacer un avis médical personnalisé.

Définition et explications

La miction normale dépend d’un équilibre entre la production d’urine par les reins, la capacité de la vessie à se distendre et la coordination entre sphincters et détrusor. Le globe vésical survient lorsque l’évacuation est empêchée ou lorsque le signal neurologique de vidange est défaillant. La vessie peut alors contenir des volumes élevés, parfois plus d’un litre, avec un abdomen bas tendu et sensible.

L’obstacle peut être mécanique, comme une prostate volumineuse, un calcul urinaire ou un rétrécissement de l’urètre. Il peut aussi être fonctionnel, par exemple lié à des médicaments qui bloquent la contraction vésicale. Une rétention prolongée fragilise la paroi et favorise les infections urinaires, voire une dilatation des voies excrétrices en amont avec retentissement sur les reins.

Symptômes du globe vésical

Le signe le plus typique est une forte envie d’uriner sans y parvenir. Le bas-ventre devient dur, bombé et douloureux au toucher. Certaines personnes décrivent une douleur croissante, d’autres une gêne sourde avec agitation et besoin irrépressible d’aller aux toilettes. Des fuites par regorgement peuvent survenir malgré la vessie pleine, surtout la nuit.

Chez les personnes âgées ou fragiles, les symptômes peuvent être moins bruyants. On note parfois confusion, agitation, baisse des urines dans la journée, douleurs lombaires ou nausées. Après une chirurgie ou l’accouchement, un globe vésical peut se révéler par une incapacité à uriner dans les heures qui suivent. La présence de sang dans les urines ou de fièvre suggère une complication qui impose une évaluation urgente.

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Signes cliniques

  • Impossibilité d’uriner avec besoin pressant et douleur sus-pubienne
  • Ventre bas tendu et sensible, masse arrondie palpable
  • Fuites urinaires par regorgement malgré la rétention
  • Douleurs lombaires, nausées, parfois frissons et fièvre si infection
  • Chez l’homme, douleurs périnéales possibles; chez la femme, gêne pelvienne marquée

Causes du globe vésical

Causes du globe vésical

La cause la plus fréquente chez l’homme est l’hypertrophie bénigne de la prostate qui comprime l’urètre et gêne l’écoulement. D’autres obstacles existent comme un calcul urinaire bloqué au col vésical, une tumeur vésicale ou prostatique, un rétrécissement urétral ancien. Des facteurs déclenchants se cumulent souvent, par exemple une constipation importante qui comprime la vessie, une consommation d’alcool, ou une rétention post-opératoire.

Des atteintes neurologiques peuvent perturber la commande de la miction. On pense aux lésions médullaires, à la sclérose en plaques, à la maladie de Parkinson, au diabète compliqué d’atteinte nerveuse. Côté médicaments, les anticholinergiques, certains antidépresseurs, antihistaminiques, opioïdes et anesthésiques peuvent bloquer la contraction vésicale. Après l’accouchement, une hypoesthésie périnéale transitoire peut aussi entraîner un globe vésical.

Facteurs de risque

  • Âge avancé et sexe masculin avec hypertrophie bénigne de la prostate
  • Antécédents urologiques: rétrécissement urétral, calculs, chirurgie pelvienne
  • Maladies neurologiques ou diabète avec neuropathie
  • Prise de médicaments à effet anticholinergique ou opioïdes
  • Période post-opératoire ou post-partum avec douleur et anesthésie résiduelle

Traitements et prise en charge

La priorité est de vider la vessie sans tarder. Le geste de référence est le sondage vésical à l’aide d’une sonde urinaire posée par un professionnel formé. Ce drainage soulage rapidement la douleur et prévient l’atteinte rénale. En cas d’impossibilité de passer la sonde par l’urètre, une dérivation sus-pubienne peut être réalisée en milieu spécialisé.

Après la décompression, l’équipe surveille l’apparition d’une diurèse post-obstructive avec pertes hydriques importantes. Un contrôle de la douleur, une hydratation adaptée et une analyse des urines sont souvent nécessaires. La suite du traitement cible la cause: alpha-bloquants pour la prostate, antibiothérapie en cas d’infection, dilatation ou urétrotomie pour une sténose, ablation de calculs, ou ajustement des traitements responsables.

Cas pratique: Marc, 68 ans, arrive aux urgences pour douleurs sus-pubiennes et impossibilité d’uriner depuis 12 heures. Le sondage évacue 1 100 ml d’urines, la douleur disparaît. Une échographie confirme une hypertrophie bénigne de la prostate. Il débute un alpha-bloquant et un inhibiteur de la 5-alpha réductase, avec rendez-vous d’urologie et éducation sur les signes d’alerte pour éviter la récidive de globe vésical.

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Options thérapeutiques

  • Drainage rapide par sonde urinaire ou cathéter sus-pubien
  • Médicaments ciblés: alpha-bloquants, inhibiteurs de la 5-alpha réductase, antibiotiques si besoin
  • Gestes urologiques: traitement des calculs, dilatation de sténose, chirurgie prostatique sélectionnée
  • Révision des traitements: réduction ou relais des molécules à risque
  • Suivi structuré avec éducation thérapeutique et plan d’action en cas de symptômes

Le traitement rapide est déterminant pour limiter les complications. Une prise en charge coordonnée entre médecin généraliste, urgences et urologue permet d’éviter la chronicisation, les infections répétées et les lésions du détrusor. Les études montrent que l’éducation des patients améliore nettement la reconnaissance des signes et la gestion des épisodes, avec moins de retards de consultation.

Prévention et conseils

La prévention vise à réduire les obstacles à l’écoulement et à préserver la fonction vésicale. Une bonne hydratation, une régularité des mictions et la lutte contre la constipation diminuent la pression pelvienne. Les personnes à risque gagnent à connaître les médicaments pouvant favoriser la rétention et à discuter des alternatives avec leur soignant. Des exercices de relaxation périnéale et une miction en position assise chez l’homme facilitent parfois la vidange.

En pratique, gardez un œil sur votre confort urinaire. Si vous avez déjà eu un globe vésical, un plan d’action personnalisé est utile: quand appeler, où consulter, quels premiers gestes adopter. Certaines personnes apprennent l’auto-sondage intermittent sous supervision médicale, une solution sûre pour éviter les urgences répétées. L’objectif est d’anticiper pour rester serein au quotidien.

Bonnes pratiques à suivre

  • Boire régulièrement et répartir les apports sur la journée, limiter les boissons irritantes le soir
  • Aller uriner dès que l’envie apparaît, essayer la technique du double jet pour mieux vider
  • Prévenir la constipation avec fibres, activité physique et hydratation
  • Revoir la liste des médicaments avec votre soignant si vous avez un risque de rétention
  • Reconnaître les signes d’alerte d’un globe vésical et consulter sans délai si la miction devient impossible

Le mot-clé est vigilance. En cas de douleur sus-pubienne avec impossibilité d’uriner, n’attendez pas. Une prise en charge rapide du globe vésical protège la vessie et les reins, et améliore les chances de retour à une miction normale. Avec de l’information fiable, des habitudes simples et un suivi adapté, la plupart des personnes retrouvent un confort urinaire durable et évitent les récidives de globe vésical.

Jessica Arnaud

Je suis Jessica Arnaud, passionnée par la santé et le bien-être. Sur mon blog, je partage des conseils pratiques et des réflexions pour adopter un mode de vie sain. Rejoignez-moi dans cette aventure vers une meilleure santé !

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